Effet de l’atteinte d’objectifs difficiles sur la motivation

Masson, S. d’après DePasque, Samantha & Tricomi, Elizabeth. (2014). Goals and task difficulty expectations modulate striatal responses to feedback. Cognitive, affective & behavioral neuroscience. 14. 10.3758/s13415-014-0269-8.

Dans cette recherche, DePasque et ses collègues ont utilisé l’imagerie cérébrale (IRM fonctionnelle) pour observer le cerveau (le striatum en particulier) de personnes en train d’apprendre. Ils ont voulu voir si le niveau de difficulté attendu changeaient la façon dont le cerveau traite les rétroactions (réponse juste/objectif atteint : rétroaction positive, réponse fausse/objectif non atteint : rétroaction négative). Avant chaque essai, la tâche est annoncée comme facile ou difficile.

Leurs résultats montrent que le noyau caudé et le putamen du striatum s’activent particulièrement lorsque l’on réussit une tâche annoncée comme difficile. Le striatum est une structure aux fonctions multiples que les connaissances actuelles désignent comme le centre de la motivation. Lorsque nous réussissons une tâche facile, nous sommes satisfaits, mais pas forcément motivés, alors que la réussite de challenges nous mobilise fortement.

Ces données nous montrent ce que nous savons déjà intuitivement, mais sommes-nous assez soucieux de ce paramètre au quotidien ? Le réglage du niveau de difficulté des objectifs est un sujet complexe qui nécessite une individualisation fine et qui concerne les entraîneurs, les sportifs et tous ceux qui accompagnent les performances.

Pour en savoir plus sur le thème de la motivation et de l’apprentissage, nous vous proposons : « Comprendre le cerveau pour favoriser la motivation ».

Ressources associées :